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lundi 8 octobre 2018

HISTOIRE : LES TRICASTINS

LES TRICASTINS

Le mot « Tricastin », vient de celui de la peuplade gauloise qui habitait cette contrée. Il a été compris – de travers - comme une expression latine signifiant « trois châteaux » (tricastri) d’où le nom de St-Paul. Les Tricastins (latinisé en Tricastini) sont un peuple celto-ligure de la Gaule narbonnaise. La première colonie identifiée entre l'an - 400 et l’an 0. Ils habitèrent sur le Rhône, et leur capitale fut nommée Augusta Tricastinorum par Pline l’ancien et Silius Italicus. 


Rodolphe Bringer a écrit une légende de cette époque qui s’appelle « IRCA Fille des Tricastes ». 

Bringer explique la vie des Tricastes à Bergoiate (Bourg Saint-Andéol) où l’autosuffisance était encore de mise dans la vie de tous les jours : 

« Bergoiate se suffisait à elle-même. Ses laboureurs faisaient pousser l’orge et le seigle, cultivaient la vigne et l’olivier ; les brebis qui paissaient au bord des marais fournissaient le lait que l’habile Tricastin savait transformer en savoureux fromages et la laine dont on taillait les vêtements. La forêt environnante donnait le gibier et surtout les petits porcs sauvages dont les halliers étaient abondamment peuplés. Quant aux objets de première nécessité , l’ouvrier Tricaste savait les façonner. Des cordiers tordaient le chanvre, des tisserands tissaient la laine des moutons que filait chaque ménagère ; les potiers pétrissaient l’argile en vases divers ; les vanniers faisaient des corbeilles et des nasses ; et sur le bord de la petite rivière qui coulait à l’occident et que peuplaient les castors, d’habiles tanneurs faisaient avec les peaux de bêtes un cuir solide et fort. Et sans souci du luxe, ignorants de civilisations orgueilleuses, insouciants du commerce, les Tricastes échangeaient entre eux les objets dont ils avaient besoin.. Aussi Bergoiate ne connaissait-elle ni pauvres ni riches ; chacun travaillait et vivait heureux dans sa médiocrité. » 

Le conte décrit le début du commerce fluvial pour transporter le blé des marchands voconces jusqu’à Massilia par le Rhône, alors que les premiers romains débarquent en éclaireurs sur les bords du Rhône et demandent l’hospitalité. Irca , fiancée à un Tricaste tombe amoureuses d’un Romain qui tue son fiancé et s’enfuie avec lui. Alors le chef du Village, grand-père d’Irca, qui était réticent pour donner l’asile aux romains vitupéra en ces termes : 

« Maudit soient ceux qui ont laissé les étrangers aborder dans Bergoiate, gémit-il. Ils ont tué un des nôtres, ils ont enlevé la fille de mon fils, mais ils ne s'arrêteront pas là...! Je vous le prédis : un jour ces hommes reviendront, car ils ne savent pas se contenter des bienfaits que les divinités ont placé à portée de leurs mains ! Alors, ils détruiront vos huttes, ils tueront vos femmes et vos enfants, ils vous chasseront de votre pays et c'en sera fait des Tricastins et de toutes les Gaules ! Mais moi, je ne verrai pas ces choses ! 

Et les habitants de Bergoiate frémirent, car ils pensaient : « Malheur à nous qui avons laissé l'étranger aborder dans notre pays ! ». 

Cette Tribu gauloise des Tricastins est mentionnée par des textes latins, sur le territoire de la ville actuelle. Le pays qu'ils habitèrent se situe principalement là où est maintenant la commune de Saint-Paul-Trois-Châteaux. 

Il semble qu’ils édifièrent leur première ville connue sur la colline de Barri (du celte « Bar » signifiant rempart) appréciable pour sa position défendable dominant la vallée du Rhône. Cet oppidum (habitat fortifié de hauteur) devint capitale des Tricastini du IVème à la fin du 1er siècle avant J.C. avant l’occupation romaine. La présence des Tricastini dans la plaine est par ailleurs attestée par un habitat du Vème siècle avant notre ère découvert dans la cour de l’hôtel de l’Esplan, dans le centre historique de Saint Paul Trois Châteaux. 

La prédiction de GALOHIN rapportée par Bringer dans son conte eut bien lieu car bien sûr , il est plus facile d’écrire l’Histoire quand on connait déjà la fin …..donc



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