n'en manque pas, pour mieux le connaître et l'aimer.
Lou Doufinat moun paire, e dintre sa jouvenço
Fuguère soun enfant, car siéu lou Tricastin.
De ma maire ai garda lou regard qu'esbrihaudo,
La clarour de soun frount, lis alenado caudo,
Lou zounzoun de si cant e la grando bèuta
Que fai de la Prouvènço uno superbo fado.
De flour e d'ôulivié sa tèsto envirounado
Me n'a pourgi bèn tant que n'en pode pourta.
Mai d'elo ai conserva la lengo, li coustumo :
Légèndo e tradicioun fan la plus bello plumo
A moun capèu reiau,ufanous souveni.
De moun paire ai garda la tournuro eleganto
La voues noblo, un pau frejo, e sèmpre pertoucanto,
E d'un geste autourous, me mostro l'aveni."
traduction
"Ma mère est la Provence
Le Dauphiné mon père, et dans sa jeunesse
Je fus son enfant, car je suis le Tricastin.
De ma mère j'ai gardé le regard éblouissant
La clarté de son front, l'haleine chaude,
Le gazouillis de ses chants et la grande beauté
Qui fait de la Provence une superbe fée.
De fleurs et d'olivier sa tête entourée
M'en a offert autant que je n'en puis porter.
Mais d'elle j'ai conservé la langue, les costumes :
Légendes et traditions font la plus belle plume
A mon chapeau royal magnifique souvenir.
De mon père j'ai gardé la tournure élégante
La voix noble, un peu froide, et toujours touchante,
Et d'un geste hautain, il me montre l'avenir."
La Reconnaissance
Dans le numéro 99 de la revue datée d'avril-mai 1939, il publie un éditorial sous le titre "Enfin.." dans lequel il relate la venue d'Albert Lebrun, Président de la République, à Montélimar pour inaugurer le monument d'Emile Loubet. A l'heure des toasts, le Président prononce les paroles suivantes :
"Montélimar, enfin capitale de ce Tricastin, qui, de la Drôme à l'Eygues, et du Rhône aux derniers contreforts alpins étale l'abondance de ses cultures.."
Et Rodolphe Bringer de conclure son article par : "Et voilà... Amis du Tricastin, vous tous qui avez collaboré à la renaissance de notre petite patrie, pensez-vous que n'avez pas droit, à cette heure d'être fiers de votre œuvre ?.."
Il est intéressant de constater qu’avec cette reconnaissance officielle après plus de 13 ans de militantisme, de communication, d’animation du Pays et bien sûr avec la drôle de guerre qui va bientôt commencer le numéro 100 marque la fin de la parution du Tricastin alors que Bringer va s’éteindre dans l’oubli 4 ans plus tard.....
* Plus d'infos sur : Le Tricastin de Rodolphe Bringer" Editions CERCAR - Commande à : AEFO, 6, lotissement fanfinette le bas 84600 VALREAS ou à : aefoenotourisme@gmail.com - 10€ franco de port
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